Le
Samedi 3 Février 2007 : C'est sous un chapiteau comble que Saveriu
Lucciani, porte parole d'a Cuurdinazione di u Fiumorbu, a lu le
discours de clôture de cette journée de commémoration et d'unité.
voici le discours dans son
intégralité :
Fratelli corsi.
Un mese fà, u Fiumorbu accumpagnava à
Anghjulu Maria Tiberi versu l’eternu. Un mese fà eramu tutti
adduniti nantu à u ponte di u Fiumorbu per dì di nò à a ripressione.
Un mese fà, eramu millaie in li carrughji di Bastia à nome di a
resistenza.
E
oghje simu torna quì, hè da quì chè no simu partuti, cù listessa
fede patriotta, cù listessa spera per dumane. E quellu chì ci porta
quì, hè Pasquale Paoli, U Babbu di a Patria. Hè cusì chì A
cuurdinazione s’hè indiata, per rendeli u primu umaggiu di I corsi
stu 3 di ferraghju di u 2007. Eviva ! Eviva Paoli !
Fratelli corsi.
Depuis un mois, le nationalisme corse
uni appelle à la résistance. Mais la résistance ne s’arrête pas au
pont du Fiumorbu, ni aux rassemblements devant les commissariats ou
les gendarmeries. La résistance, au long des débats que nous avons
eu, appelle à la construction, parce que la résistance est une
construction. Oui, nous le répétons, notre résistance n’est pas la
politique de la terre brûlée, notre résistance n’est pas le combat
de l’anti-France, notre résistance, c’est la légitimité du combat
pour la Corse et pour ses générations futures.
Là est le sens de la commémoration d’aujourd’hui, là est notre
engagement derrière l’idéal de Paoli. Aujourd’hui Pasquale Paoli est
ici, avec nous et pour nous.
Pasquale Paoli.
Les manuels scolaires de l’école des hussards noirs de la République
n’ont jamais parlé de lui. Il a été « l’histoire interdite ». Seule
la mémoire du peuple, celle des pendus du Niolu, celle des bagnes de
Toulon, d’Embrun, seule cette mémoire là, de notre tradition orale
l’a porté jusqu’au XX ème siècle, là où a Cispra de 1914, celle de
Saveriu Paoli et de Ghjacumusantu Versini, écrira :A corsica ùn hè
micca un dipartimentu francese ma una nazione vinta ch’hà da rinasce ».
Cette mémoire, quelques années plus tard, avec Petru Rocca qui
plantera a croce di u ricordu à Ponte Novu, devenant aux yeux des
corses le premier témoignage politique de l’homme d’état qu’il
était.
Paoli. Il réussit l’exploit de transformer une colonie en Etat, non
seulement par la Constitution, mais aussi par l’Université, la
monnaie, ainsi qu’ une presse nationale. Pourtant, aujourd’hui aucun
livre de droit constitutionnel ne fait mention du fait que Paoli
écrivit dès 1755 une Constitution proclamant la souveraineté du
Peuple, établissant une séparation du Pouvoir entre le législatif et
l’exécutif.
Oui, La première pierre des démocraties modernes fut posée en
Corse, les faits historiques sont incontestables, non révisables.
Pasquale Paoli n'appartient pas qu'à
l'histoire des corses, il appartient à l'Histoire universelle de la
liberté.
Pasquale Paoli enfin.
Oui, lui aussi il est ce symbole qui
continue la lutte, contre la mort contre l’oubli, car tout ce qu’il
voulait, nous le voulons aujourd’hui. Ce
rendez-vous témoigne, si besoin est, de notre capacité de
résistance, de notre volonté d’existence, de notre détermination à
projeter le destin du Peuple Corse vers son avenir.
Car le Peuple attend beaucoup de nous
tous. En ce jour de mémoire, regardez, ses aspirations sont
intactes, son espoir aussi.
Dans le contexte douloureux de
janvier, face à la répression, nous nous sommes levés, créant a
cuurdinazione là où 8 années auparavant nous avions créé, ici même,
sur cette place de Ghisunaccia, souvenons-nous d’Alain Venturini, u
cumitatu naziunalistu di u Fiumorbu pour sceller la paix. La
symbolique est donc là, forte, pour monter que nous n’avons jamais
renoncé et que nous continuons aujourd’hui, et que nous continuerons
demain. Nous n’avons pas une mission divine, nous ne sommes ni un
parti politique, ni une cunsulta ; simplement des nationalistes
corses qui cherchons de toutes nos forces tous les autres pour
résister et pour gagner.
Nous le répétons et cette journée en est une belle preuve :
l’important, c’est que
le nationalisme relève le défi et se hisse enfin à la hauteur des
enjeux.
Oui le nationalisme est debout et bien debout. Il est là. Mais il a,
à notre sens l’impératif devoir de reprendre plus fortement le
terrain des luttes. Il a l’impératif devoir de répondre aujourd’hui
plus qu’hier aux attentes de tant et tant de militants, de
sympathisants, de corses restés depuis longtemps sur le bord de la
route. Face à la situation dramatique de notre pays, le mouvement
national doit reconquérir la confiance de tout un peuple.
La méthode : toutes les réunions
organisées depuis un mois en témoignent. L’union dans la résistance
sait réaffirmer les fondamentaux. Mais ce qu’attend notre peuple, ce
n’est pas seulement cela, c’est d’abord de réussir à faire ce que
nous n’arrivons plus à faire depuis 30 ans, c’est l’union, l’union
au-delà de la résistance. Là est notre premier combat. Réaliser la
construction d’un courant pluriel,
reconnu et souhaité c’est donner un grand signe à la Corse, à la
Nation, notre nation, mais aussi à l’Etat français.
Cette étape, beaucoup la voient en l’organisation d’une cunsulta
naziunale. Mais en tout état de cause, le message de la coordination
du Fiumorbu est clair : ce que nous voulons faire passer aux
mouvements et aux partis, dans notre espace de débat, c’est qu’il
existe une aspiration forte des corses, au-delà des nationalistes,
pour chercher une issue à la crise.
Cette aspiration, vous l’entendez tous les jours ; elle se reconnaît
dans l’extrême nécessité de changer la vie, de lui donner un sens.
Pourquoi vouloir rester corse aujourd’hui et comment être corse
aujourd’hui ?
Demain matin, la réaction, la dénonciation, le message virtuel ou
sentimental ne suffira plus ; il nous faut retrouver le sens d’un
combat pour le bien commun, le sens de ce combat mené toute sa vie
inlassablement par Pasquale Paoli. D’aucuns disent ici ou à Paris
que dès le lendemain de cette commémoration on n’en parlera plus.
Peut être, mais si notre coordination réussit déjà à faire que le
mouvement national fasse taire ses dissensions, ses querelles de
chapelle, pour appeler au dialogue et à l’union de toutes les forces
vives et bâtir la Corse tous ensemble, et bien notre engagement
n’aura pas été vain et légitimera, une fois de plus, quarante années
de lutte contemporaines.
La route est longue. Beaucoup la connaissent ici sous ce chapiteau.
U
Populu Corsu, ou ce qu’il en reste. On lui parle de développement
alors qu’il n’a plus d’avenir. Et puis, quel développement ? Celui
de l’exil de notre jeunesse, tous ces profs certifiés condamnés
année après année à rejoindre les académies de Créteil ou de
Versailles, quand ici débarquent des pédagogues qui cherchent le
soleil et la mer, et qui se foutent pas mal de ce que nous sommes,
et qui nous empêchent, par leur bulletin de vote de devenir ce que
nous voulons ? Cela s’appelle la colonisation de peuplement.
Cela s’appelle programmer la mort du
Peuple corse. L’emu da lacà fà ?
Quel développement ? Quand le chômage frappe à toutes les portes,
quand on s’habitue à attendre pour son fils, pour sa fille l’emploi
promis à la veille de chaque élection, quand on attend le RMI,
quand on en arrive à désespérer et même à se demander : ma sti
naziunalisti chì volenu ? sò troppu bè ? Prima si dicia « U techju
ùn crede u famitu ». Oghje ghjornu, hè u famitu chì ùn crede u
famitu. Et cette aliénation des consciences, l’emu da lacà cuntinuà ?
Emu da lacà more l’anima nostra, l’anima corsa ?
Quel développement quand on ne parlera
plus des arrêtés Miot ? Quand sera-t-il alors de cette terre ? de
nos agriculteurs ? Quand sera-t-il surtout de nos enfants ?
Circherete tandu à cumprà un pezza di terrenu per favvi una casa. E
st’arrubbecciu di a nostra terra. L’emu da suppurtà torna assai ?
Un pays qui s'enfonce chaque jour un peu plus dans la crise, y
compris morale et intellectuelle.
Nous sommes la région la plus affaiblie de l'Europe occidentale;
nous ne produisons plus rien ou presque ; nous n’avons plus
d’économie si ce n’est le cache misère du tourisme.
La réalité de la Corse, de cette pauvre Corse, de cette Corse
pauvre, c’est celle d’une zone périphérique de consommation, à la
traîne dans tous les domaines qui concernent la vie culturelle,
économique et sociale d'un pays ; c’est la Corse qui regarde
s’enfoncer dans la précarité et la misère des milliers de ménages,
la Corse du paraître, a Corsica chì cerca di piattà e so vergogne.
La cherté de la vie, l'absence de politique du logement, le chômage,
ne vulete torna ?
Le thermomètre de l’INSEE n’aura bientôt plus suffisamment de degrés
pour démontrer les méfaits du néo colonialisme. Les jeunes sont
contraints de partir quand chaque année débarquent ici plus de 4000
personnes, soit plus de 10 personnes par jour… sur une terre sans
projet, si ce n’est celui d’anéantir tout sentiment national.
Il est là, l’avenir de notre jeunesse ? Il est là, l’avenir de notre
langue ? il est là, le développement de Sarkozy, de Royal, de
Santini et de Zuccarelli ?
Elle est là leur définition de l’avenir ? d’un développement au
service de l’homme et de son identité ? D’un développement qui met
en valeur nos ressources naturelles et humaines ? Qui assure et
garantit la cohésion sociale et culturelle d’un peuple ?
Les enjeux sont immenses lorsqu’on connaît l’état de dégradation
généralisée de la société corse qui commence par la mise en minorité
programmée du Peuple Corse sur sa terre. Un li lacheremu più fà !
Fratelli corsi,
Notre volonté d’être, celle qui nous a
portés, celle qui a traversé tant d’années, avec ses cortèges
d’espoirs, ses peines, cette volonté est toujours là, pour nous
projeter vers ce qu’il nous faut construire tous ensemble.
Les débats qui ont animé le nationalisme ces dernières semaines, de
quoi traitent-ils ?
Tout le monde s’accorde sur le besoin de définir le cadre d’une
dévolution d’un véritable pouvoir politique corse et programmer
notre droit à l’autodétermination. Ce n’est pas une surprise.
Tous sont pour l’avènement à terme d’un pouvoir politique corse
permettant d'impulser une logique de développement durable et
identitaire à partir de la définition d'outils indispensables comme
:
·
un statut fiscal dérogatoire,
·
la corsisation des emplois à
compétences égales,
·
un schéma d'aménagement du territoire
insulaire,
·
la maitrise du foncier
·
la mise hors-norme de
l’Università
·
le principe de maîtrise des
transports.
·
Et surtout la définition d’un corps
électoral corse
Là aussi, ce n’est pas une surprise.
D’autres points ont aussi été
évoqués :
- l’appel à investir massivement les
structures syndicales et associatives nationalistes, mais plus
largement les structures associatives
- la lutte sociale contre la vie
chère, contre la drogue
- le soutien à tous les prisonniers
politiques
- la recherche des voies et moyens
d’entériner une démarche d’union solidaire convergente pluraliste.
- l’adhésion et le soutien de tout un
peuple enfin,
Ceux qui ici ou là cherchent à voir ce qui nous sépare, seront
déçus, surtout quand on lit ce message que nous avons reçu l’autre
jour. Ce quelqu’un qui se reconnaitra nous a écrit ceci : « Il a été
passé sous silence l’action majeure des associations actives sur des
sujets brûlants et qui démontrent qu’il est pourtant possible de
réunir les consciences au-delà de la volonté de certains d’entres
nous à vouloir maintenir des clivages, bien inutiles devant l’action
des services de l’Etat, alors que l’union réelle et sincère
éviterait que le peuple Corse soit en déshérence au point d’être
considéré comme une peuplade...
Saisissons ce qui
nous réunit tous, mettons de côté ce qui relève de l’anecdotique,
pour simplement nous serrer les coudes et œuvrer dans toutes les
batailles sociales, économiques, du développement aux choix de vie.
Pensons tous ensemble comment mettre à mal
intelligemment, cette caste des élus
familiaux, sur des sujets où peut être il faudra des compétences
mais où au moins nos opposants ne pourront plus dire que nous ne
savons pas.
Le plus bel exemple, c’est la bataille contre
l’incinérateur, où le Collectif est constitué de bonnes volontés et
de compétences dans les divers niveaux du traitement des déchets et
du montage d’opérations ». Ce collectif a lui aussi barré la route
et nous le saluons.
Face à notre propre histoire, celle d’hier qui retrouve ici celle
d’aujourd’hui, notre responsabilité de nationalistes corses, c’est
aujourd’hui d’encourager et d’accélérer cet espoir.
Oui, il est urgent de
reconnaître le Peuple Corse en droit.
Ce n’est un luxe, un caprice de nationaliste, ce n’est pas
l’exclusion de l’autre. Ce n’est que l’idée de Paoli. Le peuple
corse existe. Il est une communauté ouverte et vivante de destins
divers partageant une même terre, une communauté historique, de
destin et de projet.
Parce qu’il est vivant, qu’il veut la paix, parce qu’il refuse
d’être noyé dans une mondialisation sauvage, parce qu’il veut
participer comme il l’a toujours fait avec les valeurs qui sont les
siennes, celles qu’il nous faut retrouver, à la construction d’une
humanité ouverte, généreuse, respectueuse des droits de l’homme,
parce qu’il croit enfin à son avenir.
Oui, il est urgent d’officialiser la langue Corse.
Ce n’est pas un luxe d’enfant gâté, elle est le socle inaliénable de
cette communauté qui s’est construite à travers les siècles d’une
histoire tourmentée.
Oui il nous faut la corsisation des emplois mais il nous faut
surtout la corsophonisation de ces emplois, corsi sì ma chì parlinu
u Corsu !.
En conclusion, résister, s’unir pour
sortir de la crise, oui. Entamer un dialogue, oui, mais avec qui ?
Quand les uns sont aux ordres de Paris, quand les autres en campagne
présidentielle sont à la surdité, à la surenchère ou à la
folklorisation ?
Le nationalisme a traversé bien des
campagnes électorales. Il en traversera d’autres.
Quoi qu’il advienne, le chantier est
lancé, il doit nous amener à créer les conditions de l’émancipation.
Pasquale Paoli disait : « Les grandes choses ont un petit début ».
Avà sapemu ciò chì ci ferma à fà ; tutti inseme, uniti !
Fratelli corsi,
L’emu detta in Bastia mese fà, a
custruzzione d’un’alternativa pulitica à prò di u Populu Corsu, l’emergenza
d’una Corsica appaciata, demucratica, sviluppata, inceppata in u l’inseme
mediterraneu, un paese maestru di u so destinu, fermanu più chè mai
u nostru ogettivu maiò.
Per i naziunali, a scumessa hè quella
di l’invistiscimentu cutidianu, occupendu quant’ellu si pò tuttu i
spazii di a vita, circhendu d’apre tante cunvergenze in i duminii
pulitichi, sindicali, assuciativi, culturale è tir’avanti è passa.
Nous le répétons : Face au Peuple Corse, c’est à ce prix que nous
pouvons redevenir le moteur
de la formidable aspiration au
changement, à l’union, à la paix, à la liberté.
En ce 3 février 2007, la coordination
du Fiumorbu vous le confirme, la résistance du nationalisme corse,
pour le Peuple Corse, est unie ; elle continue.
Nous appelons, dès demain, la jeunesse corse, ses étudiants, ses
syndicats à s’unir et à se mobiliser pour exiger de l’Etat la tenue
de ses engagements mais aussi pour œuvrer au développement de
l’Università di Corsica, di l’Università Pasquale Paoli.
Nous appelons le peuple corse à participer massivement avec nous aux
manifestations de samedi prochain contre la situation économique et
sociale inacceptable faite à notre ile.
Parce qu’on ne
libère
pas un
peuple, un
peuple se
libère lui-même.
Tant qu'il s'érige
des
images de sa
liberté, il se
crée de
nouvelles
chaînes.
Fratelli corsi, fratelli naziunalisti
A memoria di Pasquale Paoli, hè a
sperenza d’una nazione viva, d’un paese à custruì. Stu sognu ch’ùn
s’hè mai spentu, da a rivolta contru à Genuva sin’à oghje, sta forza
chì ci move è chì ci porta à traversu u tempu, esse, esiste, campà
à nant’à a terra corsa è falla più bella.
Tandu, è solu tandu, sè no vulemu chì
u nostru dumane sia sferente, chì a nostra lingua ribombi per ste
muntagne, per ste campagne,per sti paesi è per ste cità, ci hà da
vulè chè no fermimu arritti, uniti, omi di duvere, degni, omi di
core, omi di stomacu, è chè no portimu a spera voltu l’avvene.
Iè, inseme, contru l’ordine d’un tempu
culuniale, per offre à sta terra, à stu populu, un antru destinu. E
tandu, è solu tandu, s’alzerà l’alba nova di a libertà, di l’anima
corsa luminosa, a felicità à prò di i vechji è di i zitelli, di i
nostri figlioli. Forse l’eternità per u populu corsu, ma serà, iè,
serà, senza dubbiu, a più bella vittoria di Pasquale Paoli.
Aiò tutti fratelli ch’hè ora !
Eviva Paoli
Eviva a
resistenza
Eviva u populu
Eviva a Corsica
Eviva a nazione
Eviva a nazione corsa
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L'article sur la
commémoration
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Reportage
vidéo Discours Ghj. F. Antolini, Antoine
Marie Graziani, Antoine Aiello...
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Discours de clôture de la Cuurdinazione
di u Fium'orbu
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Source photo :
Mario Grazi Corse Matin, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE 1999 - 2007
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