Ce témoignage a déjà été publié et des
extraits, les plus "violents" ont été repris par le Journal Le Figaro pour faire
un agrémenter un article contre le sporting club de Bastia.
Alors pour ces messieurs de la presse, il
s'agit d'un témoignage subjectif d'une personne présente lors de la catastrophe
de Furiani, ce n'est pas un supporter de foot. Encore moins l'exemple type du
hooligans insulaire, juste un jeune de 24 ans à l'époque que l'on a précipité
dans le vide. Il y a 15 ans que ces évènements se sont passés.
Lors de la rencontre entre le S.C.B et
MARSEILLE, la tribune s’effondre et fait 17 morts et plus de 2 000 blessés.
Récit d’une journée pas comme les autres : Lors de l’annonce sur T.F.1, de la
rencontre, c’est la folie en corse ; BASTIA contre Marseille. La Corse
contre la France !
Au village, on commence déjà à faire le match,
l’avant match et l’après match. On s’excite déjà sur le nombre de but, le nombre
de blessés marseillais. La folie s’empare du Village de S. et sûrement de toute
la Corse. On clame tout haut qu’on va les massacrer, " BASTIA en finale et
MARSEILLE à l’hôpital ", BASTIA est invincible dans le cœur de tout corse, mais
le doute existe, chacun voit l’après match très chaud " on envahit le terrain ".
Quelques jours avant le match, à la terrasse de A MUVRA, on voit passer des
camions transportant les fameuses Tribunes de FURIANI, on rigole, on n’imagine
sûrement pas que SUD TRIBUNE, la SOCOTEC et les autres vont tenter de nous
assassiner.
Le village, la corse toute entière se prépare
aux festivités, drapeaux, banderoles (tout le monde imagine des slogans),
écharpes, ballons et aussi fusils, cartouches, calibres et bien d’autres objets
d’après match pour fêter dignement notre victoire. Puis on apprend que les
supporters Marseillais vont faire le déplacement, c’est l’apothéose dans les
têtes de linottes que nous sommes, le film « Massacre à FURIANI » est déjà en
route. La vengeance de Nice, ou les supporters corses ont en pris plein la
gueule, est présent dans l’esprit de certains, surtout ceux qui ont été en garde
à vue dans les locaux de la police niçoise, endroit sympathique de coup de
matraque en tout genre…
Le jour du match arrive très vite, le prix des
places explose pour la tribune Nord en échafaudage, les prix varient mais nous
on les paye 500 F par tête de pipe. On aurait payé sûrement 1000 F s’il avait
fallu le faire. Un match comme ça, fallait pas le rater, c’est sûrement ce que
se sont dit tous ceux qui on voulu nous assassiner. La folie est telle, que l’on
distingue les supporters Bastiais purs et les autres ceux qui aiment l’O.M, JFD
est de ceux la, tout comme mon frère, la magagna est chère... Mais le tout,
c’est d’être tous ensemble, tous ensemble hey ! Il faut dire aussi qu’on vit une
année chaude en politique, les nationalistes sont au sommet de leur gloire,
chacun l’est un peu. Le jour du 5 MAI arrive, on décide de partir à 15h00 de S.,
trois voitures pleines de fous furieux, de drapeaux, de fusils, cartouches et de
simplicciuti. Les Klaxons et les drapeaux sortis par les vitres ont déjà
commencé bien avant 15h00, on se prépare au P.M.U, on discute, on rigole, on se
cherche, on la peur "de l’examen. "
On part sur la R.N. 198 en direction de
BASTIA, ça klaxonne encore plus sur le chemin, dans chaque village, on roule
doucement, on sort les drapeaux, on est fier de notre équipe, de notre village,
de notre pays, de notre peuple, de nous mêmes. On monte à C. chercher JMD, c’est
la fête au village. Sur la route ceux qui roule en face, nous félicite a grand
coup de Klaxon, d'un geste de la main, de large sourire. C’est la fête, c’est
merveilleux.
Toute la corse s’est donné rendez vous à
FURIANI. Dans notre tête, même avec nos places en tribune nord, on va essayer
d’aller le plus près des supporters marseillais, on s’est assez monté la
« seca » entre nous, pour ne pas reculer le jour du match. Au tournant d'un
village, un type sort de son garage, un drapeaux dans les mains et le fait
tourner au dessus de sa tête quand nous passons devant, cette image, je l’ai à
chaque fois que je passe à cet endroit. Déjà avant PURETTA, c’est la folie sur
la route, entre les supporters et les touristes, ça bouchonne, on s’assoit sur
les portières, on sort les drapeaux et on Klaxonne. Sur la quatre voie, on se
croirait déjà à 18h00 lors de match normaux, mais il est 16h30. On arrive à
FURIANI, trop de monde, on cherche les marseillais, on chante, on s’invective,
on rit, on a peur.
On essaye d’aller en OUEST, impossible,
refoulement direction NORD. On arrive au pied de la tribune maudite, un
bataillon de C.R.S. nous y attends. Pas de bouteille pleine, pas de couteau, pas
de... Au pied de cette merde, on regarde la hauteur, et on en rigole, " si on
tombe de la haut ". Le passage de la fouille et du ticket fini, on se dirige
vers le bas de la tribune, au grillage ou pendent déjà les drapeaux et autres
banderoles. On s’installe, on se regarde et on monte un peu plus haut, à côtés
des gigantesques poteaux, la " on va rien voir ". On monte au dernier rang de la
tribune, on s’installe sur les deux derniers rangs, les uns sont collés sur la
rambarde de " sécurité " les autres assis. Déjà l’ambiance est bonne, on attends
les marseillais en chantant " et ils sont où, et ils sont où, et ils sont où les
marseillais ". On chante tout et n’importe quoi, la tribune se remplit, femmes
avec enfants en bas âge ou non, jeunes de tous âges, hommes, personnes âgées,
toute la corse est là, mais aussi les diasporins qui ont fait le voyage pour ce
match et les autres...
L’ambiance est digne de FURIANI, une ambiance
de coupe de France comme on en a rarement eu. Un speaker chauffe l’ambiance, on
fait la HOLA(les
footix qu'on était), on crie, on vocifère, on insulte les gendarmes du bas, on commence
à tirer tout et n’importe quoi sur les forces de l’ordre qui nous insultent
aussi, JMR fait tomber le drapeaux à tête de Maure que je lui est confié, le
flic le ramasse et s’en va avec, un trophée de guerre pour cet imbécile fini.
Ceux qui sont contre la rambarde donne des coups de pied contre les plaques qui
maintiennent cette même rambarde, comble de l’ironie, elle n’est pas fiable, ca
se dévisse. Et
puis vient l’arrivée des supporters marseillais par la voie de chemin de fer. Au
contraire de nous, ils ne sont pas fouillés, ils rentrent en sud, avec des
pierres, des fusées, des bâtons taillées au bout et divers objets. A peine
installé dans cette tribune, et les heurts commences, insultes contre jets de
pierre et tir d’une fusée dans la tête d’un supporters Bastiais, c’est la
guerre, le public Bastiais repoussent les marseillais, tout est que chaos en
face de nous, les spectateurs de cette violence crient " ils faut les tuer ", la
haine s’installe d’une tribune à l’autre. Tout le monde s’accorde à dire, " un
quart d’heure avant la fin du match, qu’on gagne et surtout si on perds on
descend les attendre ". Mais les marseillais, malgré leur poche pleine et leurs
couilles d’être venu en corse n’ont pas fini de nous surprendre, un "commando"
corse monte sur le toit de la tribune sud, leur pisse dessus tout en leur
lançant des bombes agricoles sur la gueule au cris de F.L.N. par le reste du
public, ils continuent avec un peu moins d’ardeur a ce défendre, les C.R.S.
envahissent leur tribune, en donnant quelques coups de matraque (enfin je le
crois).
De notre cotes, les marseillais si on nous
écoute ne repartirons jamais en France. Enfin l’ambiance est a son comble quand
I CHJAMI AGHJALESI entame leur répertoire, (...) tout un peuple reprend les
paroles, c’est l’apothéose pour moi. Aux cris de F.L.N., LIBERTA, VIVE U FRONTE,
tout le monde se laisse aller à l’euphorie "politique" du match, la CORSE contre
la France. Au moment de notre hymne national, les supporters Marseillais entame
la Marseillaise, la c’est de nouvelles bombes agricoles, et un silence
religieux. Mais le pire reste à venir. THIERRY ROLAND et JEAN MICHEL LARQUE
arrive, par l’entrée située derrière la tribune nord, juste en face de nous, on
les appelle, ils nous font un signe amicale de la main, (...) nous leur
répondrons par des "politesses spécifiques", c’est la consternation de leur
cotés. Le car des joueurs marseillais fait son entrer par la derrière la tribune
nord, juste a notre niveaux, WADDLE, PAPIN, OLMETA mette leur tronche contre la
vitre du car et eux aussi nous donnent le bonjour sous une tonne d’objets divers
qui fusent dans leur direction mais trop lointaine à mon goût.
20h00 ; le marseillais et les Bastiais
rentrent sur le terrain les uns sous une tonne d’applaudissement les autres une
tonnes de jurons. Les Bastiais nous font l’honneur de faire un spectacle, les
marseillais sont les premier de toutes l’histoire de FURIANI a avoir aussi peur.
Ils s’entraînent au milieu de terrain, ne vont jamais en touche et regarde la
tribune nord avec effroi (enfin je le crois). PASCAL OLMETA s’entraîne en
dessous de la tribune EST, ou les insultent fusent, sur lui et sa femme, sur sa
position de RENEGAT, de traître... JEAN CASTANEDA, son entraîneur lui dit de se
concentrer sur le ballon, mais OLMETA est au bords des larmes et l’envoi chier.
A cette heure de la journée, BASTIA est en finale, 20h18, les joueurs commencent
à rentrer dans les vestiaires. Une partie d’entre nous, comme beaucoup du public
scande " ASSIS ". La dernière rangée reste appuyé contre la balustrade, nous on
s’assois, mon cousin P. arrivée à 20h00 change de place avec une fille et se
retrouve derrière contre la balustrade, alors qu’il était dans les premier rang
et qu’il ne devait pas venir au match, on lui a trouvé la place in extremis.
Bien entendu pendant toute la journée, on a tapé des pieds sur cette tribune de
merde. Ca faisait du bruit... Et des HOLAS magnifique a vous couper le souffle.
20h20, de l’extrême gauche de la tribune nord
arrive le grondement des pieds qui tapent sur la tribune, le speaker nous
rabattait les oreilles de ne pas taper des pieds par mesure de sécurité. De ne
pas taper des pieds, pour nous ce n’était pas un match de tennis ou de golf. Ce
grondement de pieds est a peine arriver jusqu’à nous, j’ai regardé à l’extrême
droite de la tribune des gens qui faisait pour moi quelques chose
d’incompréhensible, d’inimaginable, d’inexplicable, la tribune s’effondrait sous
leur pied en tanguant de gauche a droite puis de droite a gauche. Cette
impression qu’ils étaient ridicule de faire ça dura une demi seconde car a notre
tour, on tombait de haut ! Une impression d’être aspiré par les jambes et de
toucher le sol dans un fracas indescriptibles, une perte de connaissance très
courte, j’ouvre les yeux et je vois un amas de ferrailles autours de moi, des
gens qui nous regarde du haut de ce qui reste de tribune et un choc total pour
mon esprit. De suite je pense à la catastrophe de SHEFFIELD en ANGLETERRE, j’ai
peur d’être piétiné, ni une ni deux, je me lève avec les blessures que j’ai et
la tête dans le brouillard, je ne vois personne de connus, seul YP allongés sur
le sol, qui me tend la main, je lui tend la mienne et la c’est le brouillard,
une douleur insupportable me fait hésiter a lui tendre la main. Je pars en
titubant vers nulle part, je marche au milieu de corps allongés sur le sol, de
personnes assises ou d’autres personnes en divagation. Au milieu de ce qu’on
peut appeler une route, je me laisse tomber sur le sol, assis je contemple les
gens, je ne vois aucun visage, a ce moment la comme depuis la chute je suis
comme dirais un secouriste en état de choc, je refais surface peu à peu, il y a
de plus en plus de monde autours de moi, entre les secouristes, les réchappées
du drame, les curieux et les autres, je me rappelle que j’ai un frère et des
amis avec moi, je fais pour me lever et de nouveau cette douleur fulgurante qui
m’oblige a rester au sol, je m’autodiagnostics et j’en déduis par mon manque
d’air et ma difficulté a parler, que je suis atteint au niveau de la cage
thoracique, mon mal d’épaule me fait penser à une fracture de la clavicule, sans
aucune expérience dans ce domaine, je suis un blessé léger. Impossible de me
lever, impossible de communiquer avec les gens qui passe autours de moi, je n’ai
pas de voix. Un type se penche sur moi, et me demande qui je suis, comment je
vais, je lui dis que tout va bien, que je n’ai qu’une fracture de la clavicule
et lui demande de me lever, impossible de bouger. Il s’en va soigner d’autres
blessés, moi je me retrouve avec deux autres personnes, elles aussi blessé, je
crois me souvenir que l’une dans elle avait une fracture ouverte et n’arrêtait
pas de pleurer, l’autre paraissait tranquille.
Une chaîne s’organisait, les gens, en se
tenant la main faisait un couloir humain d’évacuation, mais manque de bol,
j’étais en plein milieu, des C.R.S. qui avaient été prévus pour nous taper
dessus, me soulevèrent à quatre pour me remettre debout, j’ai croisé quelqu’un
du village, qui m’a dit que parmi nous il y avait des blessés très grave voir
pire, et que JFD était allongé plus haut. Arrivé à la hauteur de J.F.D, il était
allongé sur une planche de la tribune qui servait de brancard. Drapé dans
plusieurs drapeaux corse, il souffrait le martyre, il m’expliqua que les autres
c’était pas beau a voir, je ne me souvient plus de tout. Je lui ai mis mon
drapeaux corse sur lui et un secouriste m’a demandé si je voulais aller à
l’hôpital, j’ai dit oui et je suis monté a bords d’une 4L de gendarmerie, il y
avait des gyrophares de partout, des pompiers, des ambulanciers, des policiers,
tout le monde était la pour nous sauver. Dans la 4L, il y avait d’autres
victimes de cette folie. Arrivée à FALCUNAJA, je me retrouvais dans les premiers
évacués, dans l’entrée URGENCE, j’ai marché jusqu'aux toilettes et dans le
couloir des chiottes je me suis assis en attendant la suite du film catastrophe,
l’entrée des urgences se remplissait au fur et a mesure, tous assis ou allongé a
même le sol, criant ou pleurant attendant des soins, un geste, quelque chose
pour oublier cette folie. J’ai vu passer SV sur une planche brancard, sans
connaissance, sa main plâtré d’un précédant accident dépassant du brancard, j’ai
imaginé le pire pour lui, mon frère et les autres, a aucun moment je me suis
laissé aller à la déprime, ni à la panique. Je suis resté dans les toilettes
toute la nuit, j’ai vu passer des têtes de SULINZARA qui cherchait quelqu’un,
mais aucune nouvelle des autres.
Vers 4 ou 5 heures du matin, R. la mère de FB,
me trouva avec un soulagement certain. Peu avant j’avais eut des piqûres de
morphine pour la douleur. Dans l’entrée de urgences on était de moins en moins
nombreux, je fus un des derniers évacués. Mis sur un fauteuil roulant, R. me
poussa, dans un couloir ou était sûrement GG, sur une planche brancard, en train
de gémir, d’insulter les infirmières enfin de se plaindre (enfin je crois). Vers
6 heures du matin, une fois que tout le monde fut rassuré sur mon sort, on se
décida à me proposer des soins, double choix, soit je patientais pour faire des
radio toute la journée, soit je partais en Evacuation sanitaire sur le
continent. Rester encore une journée comme ca me faisait devenir fou, je suis
parti de FALCUNAJA a bord d’une ambulance privée, avec une personne allongée sur
un brancard, deux autres assis sur le banc. Cette personne avait une envie
pressente de faire un besoin, pas moyen de s’arrêter ni de la déshabiller, elle
n’avait que deux choix soit de se faire dessus, ce que nous lui avions
conseiller de faire l’ambulancier et moi, soit d’attendre l’arrivée à l’aéroport
de PURETTA. Elle choisit de le faire plus tard avec la douleur a supporter. Je
suis monté à bord de l’avion pour Marseille, arrivée à MARIGNANE, des pompiers
m’ont collé un POST-IT, avec mention luxation de l’épaule qu’ils ont essayé de
me remettre deux fois sans succès. Une fois dans le V.S.A.B, le dialogue avec
les pompiers tourna autours de ma future saison à SARI. Vers 10h00 du matin, je
suis arrivée à l’hôpital d’AIX en Provence, les médecins et infirmiers se sont
de suite occupés de moi, attelle pour mon épaule, piqûres, affari. Avant de
rentrer en salle RADIO, j’ai demandé si on était nombreux de la promo FURIANI
92, elle me répondit que ce n’était pas la le sujet et me mis dans la salle
" transfert ". Ensuite direction la salle de radio, j’ai croisé YP qui sortait
de la salle de soin direction la salle radio, et la ce fut l’explosion de joie,
" Oh Yann " " oh ANTO " " mettez nous dans la même cellule, heu chambre ! Après
ça je suis tombé dans les vapes suite a leur bidouille d’épaule dans la salle de
soin. YP m’a dit plus tard que j’avais crié et insulté les infirmiers. Dans la
chambre avec YP, je ne me souviens pas de tout, sauf d’avoir vu deux vielles
dames qu’on a surnommés les VAMPS, un flic que j’ai envoyé balader, des gens,
des amis et la famille venus en catastrophe de paris, Marseille... Dans la nuit
YP qui avait en plus de ses blessures répertoriés une autre fracture au genou
n’arrêtait pas de bouger en se lamentant tout en dormant et en se tripotant tout
le corps ! Il se réveilla et s’aperçut que je regardais la télévision à 4 heures
du matin. Un jour où j'ai voulu lui passer un document, on a eut un fou rire
réconfortant. Je suis parti deux jours après (enfin je crois).
J’ai pris un taxi pour aller à MARIGNANE
direction BASTIA, à l’aéroport personne pour m’attendre, un taxi et direction
FALCUNAJA. Le taxi m’a emmené à FALCUNAJA, rien de très étrange pour lui, de
prendre une victime de cette machination. Arrivé à l’hôpital, je me suis
directement rendu dans la chambre de mon frère, mes parents le visage décomposé
m’avait prévenu de l’état de mon frérot. Mais quand je l’ai vu, j’ai eu deux
réactions, une peur immense et un désir de ne pas croire ce que je voyais, ce
que je fis de suite. Mon frère la tête défoncée par la chute, la moitié du
visage boursouflé, les yeux injecté de sang, des bandes de partout, des tuyaux
de partout, un enfer visuel pour moi, une douleur atroce pour lui. Je me suis
tout simplement enfui pour voir les autres, j’ai vu SV, JMD, et JCP juste avant
qu’il ne fasse son embolie pulmonaire et qu’il parte en réanimation avec un
diagnostic plus que pessimiste. La longue chute n’était pas finie. Les autres
étaient plus ou moins touchés à la colonne vertébrale, avec comme avenir des
plaques dans le dos et des difficultés à la retraite pour se lacer les
chaussures. Pendant toutes cette période de soins, le téléphone fonctionnait à
plein tube, le cousin P. sur Marseille, JMR sur Nice, YP sur AIX et les autres
dans les hôpitaux de la région Bastiaise, France TELECOM s’est gavé. Je ne peut
pas décrire les instants passés à l’hôpital a attendre que tout le monde sorte,
que mon frère puisse avaler autre chose que du liquide avec une paille. Que JCP
sorte du coma. Un jour, en bas en réanimation, ou il y avait plusieurs victimes
de FURIANI, la famille de (....) qui venait de décéder à dit à la famille de JCP,
que JC devait s’en sortir pour leur enfant.
SUR INTERNET :
http://costa.occhjatana.free.fr/catastrophe.htm
http://www.forzabastia.com/SommaireV6.php
http://www.curagiu.com/furiani.htm
http://www.drame-de-furiani.tk/
Source photo : Unità Naziunale
Source information : Lazezu |