Mardi
5 septembre 2006 : L'association San Ghjuvanni vous remercie de
votre présence à tous.
D'autant plus que ce n'est pas la première fois
que l'on vous donne rendez-vous.
Vous n'ignorez pas notre engagement pour la
défense du site, dont la découverte des vestiges a été qualifiée de
majeure par les experts indépendants.
Aujourd'hui nous dénonçons l'opacité du conglomérat
public.
Le 15 mai 2006, Monsieur Delpuech, Préfet de Corse,
nous a fait parvenir un courrier nous assurant que ses services
allaient procéder à un contrôle de légalité et nous en informer.
A ce jour nous n'avons aucun résultat sur ce point !
Le promoteur a lancé les terrassements, alors qu'un
recours est déposé près le tribunal administratif de Bastia. Par
ailleurs, une demande de classement est à l'instruction.
Le promoteur veut mettre tout le monde devant le fait
accompli et disposer ainsi de moyens de pression.
On ne connaît que trop ce genre de pressions
financières.
Notre protestation a conduit la municipalité à
justifier le début des travaux en expliquant qu'un seul engin
effectuait un simple déblaiement.
Alors qu'en réalité il s'agit d'un décaissement avec
plusieurs engins sans la présence d'un archéologue. Présence rendue
obligatoire par le permis de construire.
Les associations qui avaient demandé à avoir leur
représentant aux côtés de l'archéologue ont été gentiment déboutées.
On comprend mieux pourquoi aujourd'hui.
La ville d'Ajaccio brille depuis toujours par son
mépris du patrimoine.
Rappelons des faits qui ont marqué la population
ajaccienne ces dernières décennies :
- Dans les années 70, destruction de la caserne
Abbatucci, avec son escalier monumental et ses fontaines.
- Destruction de l'hôpital militaire, ancien couvent,
situé place du Diamant.
-Le kiosque à musique à soubassement en granit que
l'on a bradé.
- Le mur génois face à la cathédrale dans les années
80 sauvagement détruit par un bulldozer à 6 heures du matin avec
autorisation de la municipalité d'alors.
Toujours pour de basses spéculations immobilières et
par inculture, sans que la population n'ait été consultée. Il n'y a
donc rien de nouveau sous le soleil ajaccien :
La municipalité actuelle s'inscrit dans le
prolongement de la politique anti-patrimoniale de notre ville.
Quant à l'antiquarium prévu pour une protection
minimum, il ne pourra jamais remplacer un véritable musée qui aurait
pu contenir dans ses murs autour du baptistère et des tombes :
- Les statues de l'Empereur Philippe Premier l'Arabe
et de son épouse Marcia Ottacilia trouvées dans le golfe d'Ajaccio.
- Les vestiges découverts par le père Doazan sur la
Punta San Simeone.
Rappelons qu'il existe une carte archéologique de la
ville d'Ajaccio. Les vestiges qui viendraient à être découverts y
trouveraient leur place.
ÙN LASCIAREMU MICCA CASCÀ U NOSTRU PATRIMONIU !!!!
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I VERDI CORSI
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
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