Le
Samedi 5 Aout 2006 : Les
"peuples sans Etat" revendiquent à Corte le droit à
l’autodétermination
·Une déclaration solennelle
en cinq points a été signée par neuf formations souverainistes.
Cette déclaration en cinq
points réclame entre autres le droit à la reconnaissance en tant
que peuple et nation, celui à l’autodétermination et le droit de
mettre en ¦uvre un processus de décolonisation. Concernant le
Pays Basque, le texte a été signé par les représentants de
Batasuna Joseba Alvarez et Antton Etxeverri. Contrairement à ce
que nous publions par erreur samedi, ni Abezrtzaleen Batasuna ni
Eusko Alkartasuna ne faisaient partie des formations politiques
basques présentes aux Journées internationles de Corte. Par
ailleurs, l’association de défense des prisonniers Askatasuna et
le mouvement de jeunes de la gauche abertzale Segi ont fait eux
aussi partie de la délégation.
"Une mise en cause de l’Etat"
Pour Jean-Guy Talamoni, cette déclaration élaborée depuis
plusieurs mois, est "à la fois une interpellation et une mise en
cause visant l’Etat français". Selon l’élu de Corsica Nazione
Indipendente, la colonisation "est un crime, quoi qu’en pensent
les députés et le gouvernement français". Il a cité l’exemple du Montenegro et abordé les situations écossaise, catalane et
basque pour démontrer que "rien n’est figé aujourd’hui".
Au nom de Batasuna Joseba Alvarez a fait le point sur le
processus en cours en Pays Basque et a insisté sur le nécessaire
engagement de l’Etat français dans la résolution du conflit.
Quant au représentant catalan, Uriel Bertran, il a rappelé qu’en
1946 il y avait 74 Etats dans le monde alors qu’aujourd’hui il y
en a environ 200. Tout comme Jean-Guy Talamoni, le représentant
catalan a cité l’exemple du Montenegro pour montrer que de
nouveaux Etats peuvent voir le jour.
Thierry Bousset, porte-parole du parti indépendantiste
polynésien Tavini Huiratiraa, invité pour la première fois à
Corte, a expliqué que ce "travail commun (...) nous permet de
sortir de notre isolement".
Voici le
texte en français :
Nous,
organisations des Peuples Basque, Catalan, Breton, Corse, Guyennais,
Martiniquais et Polynésien, en vertu du droit international et par
référence à la résolution 1514 des Nations Unis et à la charte des
droits civils et politiques des Nations Unis de 1966, nos déclarons
solennellement le caractère imprescriptible et inaliénable des
droits suivants :
1)
Droit de mettre
en œuvre, dans la cadre d’un statut officiel, le développement de
nos langues et nos cultures
2)
Droit de
promouvoir et de maîtriser notre développement économique et social
3)
Droit à la
reconnaissance comme peuple et comme nation
4)
Droit à
l’autodétermination
5)
Droit de mettre
en œuvre un processus de décolonisation
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