Le
28 novembre 2006 : 4 hommes comparaissaient aujourd'hui devant le
président Thierry Desplantes pour les incidents qui avaient eu lieu
en 2003 dans le village de Luri.
Cette année là, après un cocktail
Molotov et deux graffitis, la DNAT avait procédé à des
interpellations de jeunes corses mettant en émoi tout une
population.
Prétextant les inscriptions sur le mur (FLNC), les deux jeunes gens
ont été interpellés sur commission rogatoire d’un juge
anti-terroriste.
Dans la crainte de
représailles, les familles des six gendarmes de Luri en Haute-Corse
avaient quitté l'île par bateau samedi matin, au lendemain des
échauffourées provoquées par l'annonce du transfert à Paris de deux
jeunes interpellés pour une attaque au cocktail Molotov contre la
gendarmerie.
A propos de cette interpellation,
J-P. Susini témoigne : «Je n'ai pas
tout de suite compris ce qui se passait, témoigne Jean-Pierre, le
père, agriculteur de profession et nationaliste de toujours. J'ai vu
la camionnette bleue, j'ai cru que j'avais un problème avec mes
vaches. Ils ont sorti leurs calibres, hurlant, me demandant de
m'allonger à terre. Et ils ont emporté mon dernier fils de seize
ans. J'ai 55 ans, j'ai affronté la Cour de sûreté de l'État. Je
n'avais jamais connu cela. Ils m'ont humilié, ils ont bafoué mon
honneur, celui de ma famille».
Des incidents mineurs donneront lieu à
la déportation sur Paris des deux jeunes interpellés,
Laurent A.,
22 ans et de Anthony M., 19 ans.
En réaction à cette injustice la Gendarmerie de Luri avait alors été
cadenassées par les manifestants et pris pour cible par des engins
incendiaires alors que le village de Luri était plongé dans le noir.
"Les gendarmes
doivent comprendre qu'ils ne sont pas chez eux ici et qu'à dater
d'aujourd'hui, nous les tolérerons sur notre commune mais
n'accepterons plus aucune déportation, nous sommes déterminés, nous
irons jusqu'au bout".
Les jeunes avaient finalement été
rapproché en Corse près d'un juge insulaire, la DNAT s'étant
dessaisie du dossier au profit d'un juge de proximité.
Les 4 hommes comparaissaient donc
mardi 28 novembre 2006 pour avoir pénétré dans l'enceinte de la
gendarmerie de Luri la nuit des incidents et du cadenassage. Le
procureur a requis des peines de sursis contre Laurent Albertini,
Jean-Marie Garsi, Hugues Susini et Stéphane Caselli, alors que la
défense s'est appliquée à souligner la confusion qui régnait dans la
nuit du 11 au 12 septembre. Le jugement a été mis en délibéré.
à suivre ici :
Verdict du 12 décembre 2006
sur le même sujet :
le communiqué du C.A.R
Source photo :
Club corsica, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
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