Le
13 octobre 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale) Après
18 ans de peine incompressible (dont 7 à l'isolement), plus 3 années
de prison supplémentaires, le parquet vient de demander la
révocation de la mesure de semi-liberté qui s'applique depuis 10
mois à Jean-Marc Rouillan, préalable à sa libération conditionnelle
prévue en fin d'année.
Cette demande
fera l'objet d'une audience contradictoire et d'un débat sur le fond
le jeudi 16 octobre
Parmi les
conditions très restrictives de sa semi-liberté, il était interdit à
Jean-Marc Rouillan d'évoquer les faits pour lesquels il avait été
condamné. Il ne lui était aucunement interdit de rencontrer des
journalistes, de donner des interviews ni de s'exprimer sur la
situation politique d'aujourd'hui et sur son nouvel engagement
militant.
L'interview
publiée dans L'Express a servi de prétexte au ministère public pour
réagir de manière précipitée, provoquant un emballement médiatique.
Pourtant, Jean-Marc Rouillan n'a pas parlé des faits, il n'a fait
que commenter l'interdiction d'en parler.
En suspendant
provisoirement la semi-liberté de Jean-Marc Rouillan, en le menaçant
de révoquer celle-ci et donc de le renvoyer en prison, les autorités
ne tentent-elles pas de l'empêcher de s'exprimer librement, une fois
sa peine accomplie ?
On ne peut
rejouer une nouvelle fois le procès de Jean-Marc Rouillan. Il n’y a
aucun fondement juridique à lui imposer un chantage au reniement,
aux regrets: la notion de repentance n'existe pas en droit français.
On ne peut
accepter qu'un (ex-)prisonnier politique soit contraint de n'avoir
qu'une bonne parole, le repentir. Ce serait une sérieuse remise en
cause de la liberté d'expression.
Le Collectif «
Ne laissons pas faire ! »
Paris, le 13
octobre 2008
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