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Introduction
de la conférence de presse par Jean Marie Poli(2Mo) Lire le texte de la conférence de presse : CUNFARANZA STAMPA Le 30 mars 2005
Au moment ou les procès se suivent et se multiplient, et ou tout un chacun peut clairement faire la distinction entre une manipulation politico-judiciaire et une instruction sereine, au moment où l’expression « indépendance de la justice » est désormais désuète, par la volonté d’un gouvernement pour qui la Corse ne compte pas, deux représentants de la Collectivité Territoriale, le président et le responsable de l’exécutif viennent d’être reçu, a sa demande, par le Président de la République française. Il aura fallu que la politique énergétique de la direction française d’EDF en Corse nous conduise à la situation lamentable de ces dernières semaines pour assister à un simulacre de compassion de la part du gouvernement français. Nos deux marionnettes de circonstance, messieurs De Rocca Serra et Santini, nous ont donnés un affligeant spectacle de soumission, après l’échange téléguidé – toujours sur l’E.D.F. – à l’Assemblée Nationale française entre ce même De Rocca Serra et le raciste anti corse, monsieur Devedjian. Comme à l’accoutumée, à la sortie de cette entrevue, chacun y est allé de son couplet affirmant que sur l’énergie en Corse, mais aussi sur l’agriculture et sur l’université, des initiatives seraient prises (sic !) et les promesses faites il y a deux ans seraient tenues… Nous considérons comme une insulte pour la Corse, pour les Corses, et pour l’Assemblée de Corse que cette rencontre n’ait finalement été qu’une gesticulation de politicards qui comptent brouiller leur écrasante responsabilité du marasme économique, culturel et énergétique de la Corse le temps d’une pseudo-réception médiatisée. Pas un seul mot, pas un échange sur nos prisonniers politiques, pas un seul mot sur leur rapprochement, aucune volonté de profiter de la politique de la main tendue des nationalistes corses, pas de geste significatif en vue, même pas le minimum, l’application de la loi commune… Nous l’avions déjà dit : malgré un vote unanime à l’Assemblée, la motion de rapprochement a été volontairement délaissée par messieurs De Rocca Serra et Santini qui ont tout fait, et qui font tout, pour qu’elle reste bien coincée sous un dossier, dans un tiroir… Mr. de Rocca Serra l’avait clairement dit lors d’une entrevue il y a quelques mois, lorsque nous occupions symboliquement la Collectivité Territoriale : « C’est un sujet sur lequel il ne vaut mieux pas communiquer, et être efficace par un travail de proximité, pour assurer ce rapprochement ». Mr. de Rocca Serra évidement n’a jamais rien fait dans ce sens, mais au contraire tout fait pour saboter ce qui aurait pu être possible. Mr Santini lui-même a reconnu à cette époque « Qu’ils n’avaient effectivement rien fait concernant cette motion, mais que maintenant… ». On connaît la suite… Messieurs Santini et De Rocca Serra, à l’instar de monsieur Chirac, ne se préoccupent pas de la Corse, et surtout de ses prisonniers politiques. Devant cette ultime provocation, et au moment où la répression s’accroît tant par les moyens que par les méthodes, nous ne nous tairons pas. Ni la compromission et la lâcheté des uns, ni la haine et l’autoritarisme des autres n’auront raison de notre combat. Nous prenons donc l’initiative d’une marche – avec toutes les familles des patriotes incarcérés – sur cette collectivité dont la gestion actuelle par des caciques du pouvoir français en place, en fait une structure étroitement surveillée là aussi… Nous démontrerons symboliquement que tous les prisonniers ont leur place dans cette assemblée, en lieu et place de ces nombreux collaborateurs qui font la lie de notre histoire contemporaine. Nous nous adresserons dans les jours qui suivent à toutes les forces et consciences susceptibles de nous écouter pour qu’elles partagent avec nous – sur le terrain – ce sentiment de révolte mais aussi d’espoirs. L’heure est toujours à la lutte. Cette marche pour la dignité, la considération, le rapprochement, et le respect des droits de l’homme aura lieu le samedi 30 avril, à partir de 15 heures à Aiacciu. Le départ aura lieu à la gare. Nous appelons toutes les organisations, associations, partis et mouvement politiques sensibilisés par le rapprochement des prisonniers politiques corses à faire connaître leur point de vue et à se joindre à nous. LIBARTÀ PÀ TUTTI I PATRIOTTI !!! |