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PETRU ALESSANDRI

Droit de réponse de Pierre Alessandri au sujet des rumeurs de compromission du "Commando Erignac"

Le 12 mai 2008 : (13:00 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)  Malgré l'éloignement de notre terre, parviennent jusqu'aux portes des prisons françaises des nouvelles particulièrement blessantes. Elles pourraient être traitées en tant que telles. Mais j'estime, que dans le contexte actuel elles peuvent être trop lourdes de conséquences pour ne pas les rendre publiques. D'une certaine manière, pour leur tordre le cou, mais également pour que ceux qui sont à l'origine de ces calomnies et qui se complaisent dans l'anonymat assument ouvertement leurs propos.

"Les membres du groupe, condamnés dans l'affaire Erignac auraient négocié avec l'Etat français et sa justice, des libérations conditionnelles ou autres aménagements de peine en contre partie d'une condamnation d'Yvan Colonna."

Pour ceux qui nous connaissent et qui pousse un tant soi peu l'analyse, des faits, et du parcours des hommes, ces rumeurs pourraient prêter a sourire. Mais elles trouvent un écho favorable, jusqu'en dans le milieu pénitentiaire ou tout le monde peut comprendre quelles peuvent en être les conséquences. Mais est ce peut être le résultat recherché ?

Il est toujours difficile et dégradant d'avoir à se justifier d'affirmations calomnieuses et infondées. On nous accuse, on m'accuse aujourd'hui d'une compromission des plus graves pour un militant politique, l'arrangement avec un état, contre lequel je suis en lutte depuis l'âge de 16 ans. 35 années de militantisme désintéressé, dans toutes les formes de lutte du mouvement nationale. Je ne me suis jamais servi de mon engagement militant, quelque fut le contexte ou la période pour obtenir des avantages, qu'ils soient matériels, fonciers, immobiliers, ou financiers.

Je ne me suis jamais servi de mon engagement comme "ascendeur" social. Chercher à obtenir un quelconque privilège ou passe droit. Aides publiques ou subventions auquel je n'aurais pu prétendre dans le cadre de mon activité. Je n'ai jamais accepté une quelconque compromission avec le système en place, qu'il soit politique, administratif ou policier. Mais aujourd'hui on fait courir le bruit que j'aurais accepté une telle compromission. Obtenir quels aménagements de peine ?? Quels avantages ?? Est ce que pour certains, le fait que l'un de nous, dans le cadre de la loi française, revendique et obtienne une libération conditionnelle implique une compromission ? Faudrait il qu'il demeure en prison quelques années pour avoir la "conscience tranquille"? Est ce que les militants qui ont eu la chance de pouvoir finir leur peine à Borgu, ou en passe de l'obtenir sont suspects d'un quelconque arrangement ? Je pense que ce serait leur faire insulte, et insulter tous ceux qui luttent dans le cadre des comités de soutien et dans le mouvement national pour notre rapatriement?

Je terminerais ces quelques lignes en disant que tout en relativisant les faits, tout cela me laisse un gout amer, car quelque soit le jugement que l'on peut porter sur mon parcours et les erreurs que j'aurais pu commettre, il n'a toujours eu comme motivation que l'intérêt collectif. Mon engagement m'a conduit à un acte extrême, que je n'ai jamais cherché à glorifié, mais dont j'aurais espéré qu'il puisse être un élément de règlement du problème corse. Mais aujourd'hui cette affaire est devenue un sujet tabou, pour l'Etat Français,  pour la classe politique, mais aussi hélas pour le mouvement national. J'ai été condamné pour cela comme mes camarades? J'assume mon acte et ma condamnation, et si un jour il y a un quelconque "arrangement" avec l'Etat Français, ca sera parce que le mouvement national aura su l'obtenir, l'arracher dans le cadre d'un règlement global, et non pas une compromission comme on voudrait le laisser croire.

Ma démarche vous l'aurez compris n'est pas de mettre en avant un problème personnel et ponctuel, et je ne serais ni le prmier ni le dernier, malheureusement à faire les frais de ce genre de procédés; mais je voudrais demander à chacun de prendre une position de principe sur ce genre de situation et mettre en garde ceux qui portent la "bonne parole", car ils ne font qu'alimenter un terreau déjà trop favorable à toutes sortes de provocations, de manipulations et de divisions. Et leur demander de faire preuve d'un peu plus de maturité et de conscience politique au moment ou notre pays a à subir une politique sans précédent de répression, de spoliation et de précarisation sociale, l'heure serait à la lutte et à la résistance, plutôt qu'à de telles pratiques aussi futiles que dangereuses.

Saluti fraterni à tutti

Pierre Alessandri

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La lettre de Petru Alessandri envoyée aux élus de la C.T.C

Le 27 septembre 2007 : Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org. (Corse - Lutte de Masse)  (Laetitia Pietri - Alta Frequenza) - C’est un appel au sursaut pour l’avenir de la Corse et des Corses que Pierre Alessandri, condamné à la perpétuité dans le cadre de l’affaire Erignac, lance aux élus insulaires dans une lettre adressée à chaque groupe politique de l’assemblée de Corse.

Voici l'intégralité de la lettre de Petru Alessandri

Mr ALESSANDRI petru

Prisonnier politique

Centrale pénitentiaire

 

                                                                                             Lannemezan le 21 septembre 07

 

  Mesdames, messieurs les conseillers,

 

Au mois d’avril 2007, mon fils était interpellé, comme de nombreux patriotes, dans des conditions devenues malheureusement courantes en Corse et qui ne suscitent pas de votre part beaucoup de réactions.

Jugé en comparution immédiate, il était condamné à 15 jours de prison pour avoir jeté une pierre sur les forces de répression, lors d’affrontements à la fin d’une manifestation de soutien aux prisonniers politiques.

Lors de ce procès, le procureur de la république d’Ajaccio a prononcé un réquisitoire durant lequel il justifie la sévérité de la condamnation par le respect des lois républicaines et de l’état de droit.

Cet argument pourrait prêter à sourire pour qui connaît la situation politique et économique de la Corse.

Le procureur semble, ou feint d’ignorer  toutes les zones de non droit du type de l’île de Cavallu, par exemple, Terre corse, annexée par l’argent roi, à la barbe de la préfecture, de la gendarmerie et ce avec la complicité d’élus locaux.

Mais le procès en filiation qui s’en est suivi me laisse penser que le procureur d’Ajaccio était sûrement plus soucieux de plaire à sa hiérarchie.

Se saisir de l’affaire Erignac pour argumenter un réquisitoire conséquent à un jet de pierre a choqué plus d’un observateur, d’autant que Mr le procureur semble moins virulent dans d’autres affaires éminemment plus sensibles.

Aujourd’hui, dans la continuation logique de ce qui s’apparente à une vengeance d’état, on s’en prend à mon épouse, en invoquant la responsabilité qui est la sienne face aux parties civiles qui me sont réclamées.

Pour information le Trésor Public réclame à chacun des condamnés de la dite « affaire Erignac », 150 000€ à titre de dommages et intérêts pour la destruction de la gendarmerie de Pietrosella et pour les préjudices occasionnés aux militaires de faction.

Comme pour tous les autres patriotes condamnés, il nous est bien sur impossible matériellement de payer de telles sommes, car tout d’abord nous n’avons aucun revenu digne de ce nom.

L’administration pénitentiaire ne pouvant nous proposer de travail suffisamment rémunérateur pour envisager de rembourser ces dommages et intérêts.

La justice française est là, face à un paradoxe énorme, car non seulement elle condamne des hommes à de très lourdes peines de prison, détruisant par là même tout lien social et familial et nous demande ensuite de travailler à notre réinsertion et exige le remboursement de sommes faramineuses.

Nous sommes incarcérés depuis plusieurs années loin de notre terre au mépris même des lois françaises et ce, malgré la motion que vous avez voté il y a quelques années, à l’unanimité, et qui demandait notre rapatriement en Corse.

Cet exil a un coût, car durant toutes ces années nos familles et nos amis ont dépensé des sommes très importantes pour nous assurer un soutien et maintenir un lien familial.

En mandats, en déplacements ( avion, bateau, train ), ainsi qu’en frais de séjours.

Ces sommes auraient pu effectivement servir à rembourser cette « dette» envers l’état.

Nous avons été condamné une première fois à de lourdes peines de prison, cette condamnation s’accompagne d’une négation de nos engagements, car le problème politique Corse est une notion inacceptable pour la cour d’assises spéciale qui nous a jugé.

Faut il qu’à l’exil et l’éloignement de notre terre, nous supportions une énième peine qui consisterais à maintenir une épée de Damoclès au dessus de nos tètes avec le remboursement des parties civiles.

Parties civiles qui sont exigées à chaque demande de libération conditionnelle ou autre remises de peines.              

Nombreux seront ceux d’entre vous, qui estimeront que nous méritons ce qui nous arrive et ne comprendrons pas l’objet de cette lettre.

La première des raisons est de vous informer de notre sort, à un moment ou dans un élan unanime la classe politique corse se préoccupe du rapprochement des prisonniers politiques.

Avec l’espoir, que cela ne soit pas une position de circonstance, dans le calcul de futures combinaisons politiciennes ou un moyen de se donner bonne conscience après des années de désintérêt, voir d’opposition.

Mais que ce rapprochement soit compris comme faisant partie intégrante d’une solution plus globale.

Malgré une condamnation à perpétuité, la cour d’assises spéciale de Paris et ses juges ne m’ont pas privé de mes droits civiques ; je participe donc, toujours, à toutes les consultations électorales.

Et parmi ces droits, figure celui de m’adresser aux représentants élus de mon peuple.

En tant qu’homme, citoyen, et militant.

Le 30 Août 2007, le Monde écrivait dans son éditorial, « synthèse Corse » :

« chacun sait que depuis l’émergence du nationalisme, les forces de l’ordre ont concentrés leurs efforts sur les poseurs de bombes, laissant prospérer la criminalité. Les nationalistes portent bien sur une lourde part de responsabilité…..mais l’état ne peut pas s’exonérer de sa part de responsabilité. En laissant l’état de droit se déliter et les clans perdurer… »

Cet éditorial aurait mérité d’être développé et approfondit, mais la responsabilité de la classe politique Corse est flagrante.

Responsables ! Oui, sans aucun doute.

Vous ou vos prédécesseurs qui ont siégé dans cet hémicycle.

Si on peut reprocher au mouvement national corse dans son ensemble de n’avoir pas su saisir l’opportunité politique, d’une moralisation de la vie publique et l’occasion de faire tomber un système claniste, pourtant si longtemps stigmatisé et condamné.

Vous êtes condamnable de le cautionner, de l’alimenter par intérêt politicien, carriériste, par laxisme ou tout simplement par peur de froisser le pouvoir parisien.

Je vous ferais grâce de la liste et des détails des dossiers que le préfet Bonnet avait mis en évidence.

Mais combien d’entre vous pourraient chiffrer, par exemple le gouffre financier, que sont les filières pierre, bois, ou thermal ?

Savez vous que la station thermale de Guagnu, a coûté plusieurs milliards de centimes et que le conseil général de Corse du sud continue aujourd’hui encore de renflouer la SEM chargée de sa gestion ? Et ce pour quel résultat, économique et social ?

En terme de créations d’emplois ou d’entreprises ?

Que penser aussi de la gestion des SIVOM ?

Qui a  oublié que les malversations du SIVOM du Nebbiu sont aujourd’hui remboursées par les….contribuables des communes concernées.

Est il utile également de rappeler les dossiers concernant les chambres consulaires, la CADEC et autre SAFER ?

Dossier, qui de toute manière ont été jeté aux oubliettes de l’histoire ; les co-responsables, état, élus, préfecture, se sont neutralisés pour ne pas étaler leur écrasante responsabilité sur la place publique.

Que penser du dossier du Crédit Agricole, qui végète dans des cartons depuis des années.

Un dossier pourtant révélateur, mais qui sera sûrement édulcoré, et renvoyé aux calendes grecques.

Mais, en un temps ou votre président, Mr Sarkosy, prône et exige une politique de résultat,

L’intégrité et la crédibilité des hommes politiques, ne serait il pas temps de traduire ces belles paroles en actes.

Au nom d’une « ruptue » si souvent proclamée, n’est-il pas temps de rompre avec des pratiques clanistes et clientélistes d’un autre temps.

Afin de sortir la Corse de cet assistanat sclérosant et de donner au citoyen les moyens de son émancipation et de sa responsabilisation.

Aujourd’hui, devrions nous, nous patriotes Corses et nos familles être les seuls à continuer de payer un lourd tribu à la lutte, que nous avons choisi de mener pour sauver notre terre, notre langue et notre identité ?

Nous avons été pendant des décennies, d’une certaine manière, la conscience politique de la Corse, pour porter des revendications qui ont maintenant trouvé leur légitimité auprès de notre peuple.

Parfois contre vents et marées.

Nous devrions peut être nous réjouir de vous voir parler de bilinguisme, de l’Università di Corti, de protection de l’environnement, de développement identitaire, du rapprochement des prisonniers politiques, etc..

Alors que certains d’entre vous y ont été longtemps farouchement opposés.

Nous pourrions nous en réjouir, car nous avons pour la majorité d’entre nous milité de manière sincère et désintéressée, oui, si il n’y avait eu tant de drames, de victimes, de familles endeuillées et si tant de patriotes sincères ne croupissaient pas, en exil, dans les geôles françaises.

Nous ne pouvons, et vous ne pouvez pas refaire l’histoire, mais vous avez le pouvoir de ne pas hypothéquer l’avenir.

Vous êtes à la fois responsables et une partie du problème corse, même si certains d’entre vous ont reçu ce problème en « héritage politique ». Mais vous êtes aussi, sûrement, une partie de la solution.

Une solution politique globale, mais qui devra s’accompagner d’un changement des mentalités. Et non pas, par un énième saupoudrage financier du type PEI, car la Corse n’a pas manqué de moyens depuis….

Il faudra enfin comprendre la différence qu’il existe entre développement économique, intérêt collectif et enrichissement personnel et carriérisme.

Mais, il est en tout cas inconcevable de penser qu’aujourd’hui les hommes et les femmes qui ont porté le flambeau de la lutte ne fasse pas partie de cette solution.

Sans préjuger de ce que sera la nouvelle donne politique, du changement de pouvoir en France et avec la tenue d’un conseil des ministres décentralisé en Corse, elle pèsera lourd dans les mois à venir.

A condition de se débarrasser de ce préalable contradictoire qui consiste à ne pas vouloir discuter avec ceux qui ne condamne pas la violence, alors que ce même pouvoir, et Mr Sarkosy négocient sans aucun état d’âme, avec les dirigeants Libyens la libération des infirmières bulgares, avec les Talibans pour des libérations d’otages, alors que l’armée française intervient en Afghanistan.

Tente de négocier la libération d’Ingrid Betancourt, avec les FARC Colombiennes, alors que cette armée figure sur la liste de « l’axe du mal » éditée par les Etats Unis.

A l’instar d’autres régions comme la Catalogne ou la Sardaigne plus proche de nous, l’accession de la Corse à plus de souveraineté est inéluctable, je souhaiterais afin d’éviter à l’avenir d’autres drames et d’autres conflits, que tous les élus Corses toutes étiquettes confondues, fassent preuve de clairvoyance et de courage politique pour hisser la Corse à la hauteur des enjeux qui l’attendent et offrir à notre jeunesse des lendemains pus sereins.

  Hè sempre tempu .       

 

                                                                                      Sentimenti  Corsi

 

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Suite à l'interpellation de son fils Antoine, Petru Alessandri a réagit

Le samedi 5 mai 2007 : A la demande de la famille Alessandri voici l'intégralité de la lettre de Petru Alessandri sur l'arrestation de son fils et au delà sur la répression contre la jeunesse corse.

voici la lettre de Petru Alessandri

"A la suite de la manifestation d'Aiacciu qui a vu défiler dans les rues de la ville plusieurs milliers de personnes, de nombreux jeunes manifestants ont été interpellés par les forces de l'ordre. Après des incidents largement provoqués par les "forces du désordre", qui auraient du tout simplement laisser la manifestation aller légitimement jusqu'à son terme.

Parmi ces jeunes manifestants traduits devant la justice en comparution directe, se trouve mon fils interpellé sous le motif d'avoir lancé des pierres contre les forces de l'ordre. A l'heure où j'écris ces lignes je ne connais pas le sort qui lui sera réservé, ainsi qu'aux autres interpellés, mais je ne pouvais passer sous silence les méthodes employées pour procéder à ces interpellations.

Une simple convocation aurait suffi mais une fois de plus l'Etat français a choisi le spectaculaire, la démesure et la provocation.

Le jeudi 26 avril, les forces de police se présentent au domicile de ma mère pour lui annoncer que suite à la manifestation d'Aiacciu ils étaient à la recherche de son ... fils. Incompétence ou provocation gratuite ? Car personne et surtout pas les forces de police ne peut ignorer que je suis incarcéré depuis de nombreuses années, comme de nombreux autres compatriotes loin de notre terre. Après de sommaires excuses, laissant sous le choc une personne âgée de 77 ans, vivant seule, sans se soucier de son état de santé, ces mêmes individus cagoulés se sont rendus au domicile de mon fils pour l'interpeller dans un scénario désormais classique en Corse et qui ne semble pas soulever beaucoup d'indignation chez nos concitoyens.

Aujourd'hui, on condamne des jeunes manifestants à des peines de prison ferme justifiées par Mr le Préfet de Corse comme le respect de la loi républicaine alors que des élus qui depuis des décennies sont responsables de l'impasse politique, économique et sociale de la Corse, pris en flagrant délit de fraudes, abus de bien sociaux, détournements de fonds publics sont eux condamnés à des peines avec sursis et à des amendes dérisoires que de toute manière ils ne règlement jamais ou s'en acquittent avec l'argent qu'ils ont détourné.

Il semblerait que dans ce pays, il y ait deux conceptions de la démocratie et de la loi républicaine et que la justice et la police soient plus tolérantes avec certaines catégories d'individus. Il semble en effet être plus honorable aujourd'hui en Corse de vendre de la drogue à notre jeunesse, de mettre la société en coupe réglée par la peur, ou de dilapider les fonds publics.

Mais quand ce système est cautionné ou utilisé par une classe politique silencieuse et asservi à un Etat colonial, cela porte un nom : "système mafieux".

Classe politique corrompue et apparemment intouchable, car depuis des années ces mêmes élus évitent avec beaucoup d'habileté les foudres de la justice. Et pour cause, toutes les enquêtes menée en Corse, chambres consulaires, d'agricultures, Sivom, Safer, Cadec, etc ... ont fini aux oubliettes. Qui se soucie des scandales financiers que représentent les échec des filières thermales (bains de Guagnu), de la filière pierre, bois ? Quand est-il du fameux dossier du Crédit agricole de la Corse ? Il finira sûrement comme tous les autres : réduits à de simples dysfonctionnement techniques ou humains. Mais il n'y a rien d'étonnant à ce que la justice française se refuse à approfondir ces dossiers, la mise en évidence des responsabilités de l'Etat, de la classe politique traditionnelle, et du corps préfectoral ouvrirait une voie royale au Mouvement National Corse. Tout cela est inimaginable et inacceptable pour un Etat qui historiquement a toujours nié ses responsabilités et qui a toujours besoin de ses valets locaux pour mener à bien sa politique de spoliation du peuple corse.

En ces temps d'élections ou tout un chacun se gargarise de paroles creuses sur l'exemplarité de la république française et de ces représentants, la morale, l'indépendance de la justice, sur le refus de l'assistanat ; le silence des différents candidats et acteurs politiques sur le problème politique corse laisse augurer des jours sombres pour notre peuple.

Le mouvement national étant le seul rempart à ce programme funeste de spoliation de notre patrimoine culturel et naturel, pour l'Etat français tous les moyens semblent bons pour essayer d'intimider une jeunesse qui refuse le sort qu'on lui réserve.

Il reste donc au mouvement national corse à retrouver une dynamique de combat qui n'aura d'efficacité que dans une crédibilité retrouvée et la complémentarité des luttes et des énergies sur tous les terrains."

Petru Alessandri

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Lettre de Petru Alessandri à Laurence Le Vert

Lannemezan, le 27 septembre Centre pénitentiaire de Lannemezan

« Madame, J'ai pris connaissance par la presse de votre intention de fermer le dossier d'instruction concernant Yvan Colonna. Et qu'apparemment les confrontations réclamées par ses défenseurs n'auraient pas lieu. Je vous envoie donc ce courrier que je vous demande de bien vouloir joindre à son dossier d'instruction et dont j'adresserai copie à mes avocats.

Je souhaiterais également que vous vous débarrassiez de vos certitudes pour comprendre la réflexion et la démarche qui m'amènent à vous écrire aujourd'hui. Je suis l'auteur des coups de feu qui ont tué le préfet Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio. Je pensais faire cette déclaration au terme du procès qui m'a vu comparaître devant la cour spéciale de Paris, mais en raison de la tournure prise par ce procès, je suis resté sur une position de revendication d'un acte politique collectif. Un procès tronqué qui je pense a dénaturé totalement la portée de notre acte par son organisation, sa programmation, par le fait qu'une grande partie du procès a consisté en l'analyse des faits et non du fond politique du dossier et par le refus d'admettre malgré les témoignages la responsabilité de l'Etat français dans la situation que connaît la Corse. Responsabilité historique partagée par un corps préfectoral chargé d'appliquer sa politique. Ce refus d'admettre des responsabilités est une constante dans l'histoire française, mais aujourd'hui cela contribue à maintenir en Corse les rouages d'un système et les individus qui ont amené la Corse dans une impasse politique et économique. Si ce refus de compréhension est légitime de la part de la famille Erignac, il est à mon sens préjudiciable de la part d'une cour de justice car cela reviendrait à dire que le préfet Erignac est mort d'un acte gratuit et pour rien. Mon intention n'est pas de refaire le procès qui m'a condamné à la perpétuité. J'assumerai cette condamnation fort de mes convictions humaines et politiques ainsi que du soutien de ma famille, de mes proches et du mouvement national. Yvan Colonna a été mis en cause à tort lors de gardes à vue qui se sont déroulées dans des conditions particulièrement difficiles où il fallait gérer une forte pression psychologique notamment avec la menace d'incarcération de mon épouse. J'espère que cette mise au point sera suffisante dans un premier temps pour lui permettre de sortir des conditions de détention dans lesquelles il se trouve afin de pouvoir préparer correctement sa défense et démontrer son innocence. Tous ceux qui ont participé à cet acte ont compris en tant qu'hommes et en tant que militants qu'il ne prendrait sa dimension politique que dans la revendication et l'explication au-delà des conséquences personnelles. La mort du préfet Erignac est un drame humain indiscutable, mais aussi un acte politique majeur qui marquera l'histoire de la Corse. Vouloir les dissocier et les opposer est une erreur car, perçu et accepté dans sa globalité, il aurait pu être un des éléments de résolution du problème politique corse. Je souhaite pour ma part que cette déclaration et clarification puisse enfin clore le volet juridique de cette affaire afin qu'à l'avenir on s'interroge sur les raisons qui ont emmené à de telles extrémités, et pour permettre à tous ceux qui ont été touchés par ce drame d'envisager malgré tout l'avenir avec plus de sérénité. Fait à Lannemezan le 1 e r juillet 2004 »

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