Le
25 octobre 2006 : 8 jeunes corses sont dans le collimateur de la
justice répressive dans le cadre d'un procès suite aux incidents qui
ont eu lieu après la manifestions du 1er octobre 2005 à Bastia en
soutien aux marins STC de la SNCM. Des incidents avaient opposés les
forces de répression à des manifestants et un policier de la BAC de
Bastia avait été passé à tabacs par une vingtaine de jeune.
Six jeunes corses comparaissaient hier devant le
tribunal correctionnel de Bastia, les deux autres jeunes, mineurs au
moment des faits comparaitront devant le tribunal pour enfant.
Le
procureur de la République, Jean Jacques Fagni a requis contre les
trois jeunes accusés de jet de pierre contre des policiers de 4 à 10
mois de prison avec sursis.
Azdin Benhaimeur, Anthony Lerouvillois et Jean Claude Béas devront
attendre le 14 novembre pour le verdict.
Anthony Lerouvillois
avait été incarcéré en préventive à la Maison d'Arrêt de Borgu
d'octobre 2005 à Janvier 2006. Il
figurait sur la liste des prisonniers politiques du Comité Anti
Répression.
Il a été requis par le même procureur de la
République, des peines de un an a deux ans de prison ferme
contre trois jeunes corses pour leur participation présumée au
passage à tabac du policier Grégory Franci. Ces trois jeunes corses
démentent toute participation à
cette
affaire et la défense de ces jeunes récuse les preuves
photographiques que le journaliste de l'AFP avait prise au moment
des faits. Ces photos
s'étaient retrouvés dans le magazine "Choc" sans aucune retouche, et
par la suite, sur une demande rogatoire, le CDROM des photos avait
été récupéré par la police à la direction de l'AFP. Cette affaire
des photos avait soulevé de vives réactions en Corse et chez les
journalistes locaux dénonçant la direction de l'AFP pour avoir
donner ce CDROM. Les journalistes refusant d'être des auxiliaires de
police. Le procureur de la République, Jean-Jacques Fagni,
a requis " une peine qui ne soit pas inférieure à trois ans
d'emprisonnement, assortie d'une période de sursis allant d'un an à
18 mois " contre Jean-Charles Casanova (20 ans), Mickaël Mori (24
ans), et Jacques Giovachini (25 ans).
Verdict le 14 novembre.
Jean Charles Casanova avait été incarcéré en
préventive à la Maison d'Arrêt de Borgu d'octobre 2005 à Janvier
2006. Il figurait sur la liste des prisonniers politiques du Comité
Anti Répression.
Un
jeune policier en civil de la Brigade Anti-Criminalité de Bastia
avait été roué de coups par plusieurs hommes le visage masqué par
des cagoules ou des foulards, sur les quais du vieux port de Bastia.
Il n'avait pu échapper à ses agresseurs qu'en sautant dans un canot.
Il avait été blessé à l'arcade sourcilière et avait souffert de
multiples contusions, son gilet pare-balles lui ayant évité d'être
plus gravement touché, selon les enquêteurs.
Un de ses collègues, qui tentait de s'interposer,
avait été plus légèrement touché.
"Nous
traquerons les coupables, nous les déférerons à la justice", avait
promis le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy aux deux policiers
qu'il était venu rencontrer à Ajaccio le 13 octobre. Le 3 octobre,
il avait qualifié leurs agresseurs de "sauvages" qui n'ont "aucun
respect humain".
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Alta Frequenza, Rcfm, Presse et archives Unità Naziunale
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