Le
25 juin 2007 (Corse - Colonisation de peuplement) Vous en avez
rêvez, Corse Matin l'a fait. La "Une" consacrée au meeting aérien de
la Base Aérienne 126 symbole de l'occupation militaire française.
Corse Matin annonce 15 000
passionnés présent pour cette mascarade militaire, avec un Colonel
(Rameau) qui se félicite de pouvoir entretenir une fusion entre les
citoyens et leur armée. Le mot est lâché leur
armée...
Depuis quand c'est notre
armée?
Il vit enfermé dans sa base ou
quoi ?
J'ai jamais eu l'impression
que le corse, le plus opposé à nos idées indépendantistes dans la
région de Ghisunaccia à Sulinzara, est un jour pensé que l'armée de
l'air (ou la gendarmerie) était notre armée. Ces militaires sont des
français, et considérés par toute une population corse comme des
étrangers. Depuis quand dans notre région les militaires sont
considérés comme "des" nôtres ? Y compris les anciens qui pourtant
ont connu la guerre et l'occupation ne considèrent pas les familles
qui passent ici après mutation comme "des" nôtres.
Avec la présence des bâtiments
de la cité à la "marine" et des familles à Solenzara et ce jusqu'a
ce que la mairie en place dans les années 80 demande le départ des
familles de militaires, ils n'ont jamais été considéré comme
"notre armée" ou bien des corses mais toujours comme des étrangers.
Maintenant que ces familles se
trouvent à Travu, le sentiment est toujours le même. A part quelques
nostalgiques et adorateurs de la France Républicaine, la majorité
des corses qu'ils soient ou non nationalistes considèrent l'armée
française, ses militaires et ses familles comme des étrangers (sauf
ceux qui sont corses et qui y travaillent).
Vendant l'occupation sous
toutes ces formes, Ce colonel, aimerait dans la foulée que les
jeunes corses trouvent la vocation de s'enrôler dans cette
magnifique armée
Du pain et des jeux, et
15000 personnes se précipitent à cette foire à l'endormissement.
Il ne faut pas tout confondre
diront ceux qui se trouvent déjà des excuses au maintien de la B.A
126 en corse, ceux qui ont assisté à ce meeting Bleu Blanc Rouge,
ceux qui ont toujours une excuse pour justifier leurs propres
contradictions. La distribution de billets d'invitation en masse
n'est pas étrangère au succès "populaire" que l'on veut nous
imposer.
La
B.A 126 occupe un espace qui doit revenir aux Corses, cette terre
est la notre. Il ne suffit pas de montrer une patrouille de
France colorisée aux symboles de l'occupation pour faire oublier les
problèmes de la présence des militaires dans cette région.
Cette même présence militaire qui a toujours fait arroser son golf
toute l'année sécheresse ou pas, qui se voit favoriser dans l'achat
de terrain privé au détriment des corses vivant ici depuis des
générations. Direction militaire qui interdit l'accès à la plage de
Travu, continue de polluer le petit étang, qui fait s'entrainer
parfois jusqu'à tard dans la nuit en survolant les villages
provoquant l'exaspération des riverains de la cote des nacres par
exemple. (Impossible de boire son café sans avoir à hurler "passe
moi le sucre" afin de pouvoir parler, sans parler des grasses
matinées qui sont coupées au bruit d'un imbécile mondain qui pilote
sans pot d'échappement). Ces femmes de militaire qui trouve
rapidement un emploi le plus souvent au black (et l'exemple peut
aussi s'étendre aux femmes de gendarmes quand ce n'est pas
directement une gendarmette qui sert en restauration pour boucler
ses fins de moi). Il n'est pas rare non plus de voir ces
militaires à la retraite s'installer sur "zone" et occuper l'emploi
d'un corse.
Enfin ca aura vendu du pain...
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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